Lyon

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Il y a une quinzaine de jours nous sommes descendus à Lyon pour un week-end en famille. Venant d’un pays couvert de forêts et bercé par les vagues calmes de la mer baltique, je serai, je pense, à tout jamais émerveillée et impressionnée par la densité du réseau urbain en France, par le nombre de grandes villes et de beaux bâtiments, par des siècles et des siècles de culture qui en s’entassant forment aujourd’hui un ensemble à la fois typique, extraordinaire et quotidien. Lyon en est un exemple brillant avec sa vieille ville tortueuse, la place Bellecour, les petits commerces, les Halles, les bouchons et j’en passe.

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On y était pour fêter les 60 ans de ma belle-mère et voir le frère de Guillaume, Alex qui travaille au Vietnam en ce moment et était de passage en France pour deux semaines. Nous sommes tous des amateurs de bonne cuisine et il va sans dire que c’était une parfaite occasion pour se faire plaisir autour d’une table festive.

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Les Halles de Lyon-Paul Bocuse n’ont pas besoin d’être présentées et d’ailleurs cette fois-ci nous avons à peine eu le temps d’y passer avant de prendre le train de retour afin de se procurer quelques quenelles de la Maison Malartre encore ouverte un dimanche après-midi. Pour ceux qui comme nous se sont déjà trouvés dans une situation plutôt embarrassante devant des quenelles récalcitrantes qui tout bonnement refusent de gonfler malgré toutes les exhortations, voici quelques astuces : préchauffer le four à 250°C, diluer la sauce nantua à la crème liquide et à l’eau jusqu’à l’obtention d’une mélange ressemblant à la pâte à crêpes, poser les quenelles dans un plat assez ample, y verser la sauce et couvrir, enfourner le plat pour 45 minutes à 190°C et ne pas ouvrir le four avant la fin. A la boutique  de déco La Valise d’Elise la très charmante vendeuse (propriétaire ?) nous a conseillé d’oublier la sauce tout court, d’enduire les quenelles d’huile d’olive et de les enfourner en suivant les conseils ci-dessus. Dimanche dernier nous avons essayé la première version et sans obtenir un résultat franchement convaincant, au bout du compte nos quenelles avaient indéniablement doublé de volume. Il nous en reste encore deux pour un deuxième essai, espérons concluant.

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Vendredi soir, c’était la raclette, le plat longuement préféré d’Alex, et assurément un des miens, suivi d’une tarte à la praline rose lyonnaise juste sublime. Pourtant, ce n’est pas le dessert qui me ferait rêver en temps normal mais la version extra fine de la maison Jocteur est tellement parfaite avec sa pâte bien sablonneuse au goût du beurre et du sucre couvert d’une couche rose et légère de praline. Et puis, la maison Jocteur… eh bien, c’est un endroit merveilleux, je ne trouve pas de meilleur mot. C’est l’abondance, tout y sent bon, tout y est beau, ça donne envie de revenir petit-déjeuner le lendemain à une des tables à côté de la grande baie vitrée. Une autre fois sans faille.

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Samedi nous avons profité du relativement beau temps pour faire une visite éclair chez notre chocolaterie préféré, Sébastien Bouillet à la Croix Rousse. Ses chocolats noirs sont d’une finesse incroyable, veloutés, intenses, certains légèrement acidulés, d’autres corsés – bref, ils correspondent exactement à ce qu’on peut attendre du meilleur chocolat noir. Nous ne manquons jamais l’occasion de ramener quelques exemplaires supplémentaires pour notre réserve personnelle.

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L’après-midi est passé en un clin d’œil dans le tout nouveau musée-cabinet de curiosités des Confluences – un endroit à faire rêver de voyages insolites et à donner envie de collectionner sans honte les objets les plus étranges et poétiques qui puissent exister. La beauté multicolore des ailes des papillons tropicaux, les nuances profondes des carapaces des insectes, la majesté des squelettes des animaux préhistoriques, tout ceci frétille encore devant mes yeux. Il y avait tant à voir et à observer, nous avons manqué de temps, nous y retournerons sûrement.

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Samedi soir une table à été réservée à la Rémanence, un endroit soigné et calme avec un charme classique ; service exceptionnel d’après Guillaume. J’ai commandé un cocotte de ris d’agneau aux asperges et aux truffes et j’ai adoré. J’aime bien essayer des plats que j’ai rarement (pour ne pas dire jamais) l’occasion de cuisiner à la maison, des ingrédients un peu rares, voire difficiles. C’est souvent bon, dès fois… étonnant. Ce soir-là je dois dire que le ris d’agneau était tout à fait à la hauteur – cuisson parfaite, tendre et dodu au goût subtil rehaussé par les truffes et contrasté par le très léger croquant des asperges. Mais qu’est-ce que c’était bon ! Le fois gras poêlé en entrée était également parfait et correspondait en tout point à ce que je cherchais ce soir – un peu de volupté et de luxe sans devenir trop pesant.

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Le week-end est passé très vite, j’ai eu l’impression d’avoir à peine le temps de poser mes valises qu’il fallait déjà les reprendre et se hâter à la gare pour ne pas rater le train. La promenade aux puces dimanche matin, un déjeuner précipité composé de fromage et de charcuterie, les adieux. La famille étant de plus en plus dispersée entre la France, le Vietnam et l’Estonie, ces rencontres sont devenues finalement l’expression de notre attachement qui défie la distance géographique et culturelle.

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Derrière ces meubles aux puces du Canal une joyeuse compagnie était en train de casser la croute. Des marchands, sûrement, peut-être quelques amis ou clients de longue date. Je suis sûre que ces bouteilles placées au frais allaient trouver un usage avant la fin de l’après-midi.

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